1, 2, 3, 4 jeudi

Jeudi citation

« Le flic m’a emmené à l’étage (en passant dans le hall, j’ai noté qu’il faisait toujours nuit – je n’ai donc pas à m’affoler, me suis-je dit, on entend toujours parler de « nuit au poste », pour l’instant, tout est normal) et m’a fait entrer dans un bureau où m’attendait un grand inspecteur moustachu dont le bon regard méridional m’a tout de suite plu – il avait au fond des yeux du pastis en terrasse »

Le Chameau sauvage, Philippe Jaenada, J’ai lu, 1997, p. 34, cadeau de Luneréveuse que je commence à peine.

Jeudi blogo

Cet article que Marthe au CDI (que je ne suis pas habituellement mais que j’ai trouvé via un tweet) provoque beaucoup d’échos chez moi.

Avec Shaya, on se parle et parfois, on écrit et on se répond. En quelques sortes.

Lily grandit. Si, si.

Sacrip’Anne a des jeux qui me tenteraient bien si mes collègues ne se comportaient pas comme une bande de babouins lobotomisés ces derniers temps.

Pour les jeux d’écriture(s), c’est la 15e édition, ouverte jusqu’au 12 mars. Et il y a des gens qui participent et qui le font bien.

Jeudi gueule d’atmosphère

Aujourd’hui, les 3e étaient en Brevet Blanc. Celui-ci donne une temporalité étrange à l’établissement. Les aménagements d’emplois du temps sont nombreux et beaucoup d’élèves sont libérés plus tôt ou entre plus tard le matin, avant goût de vacances, quelques choses de cahiers au feu et de maitresse au milieu. Puis les collègues, collés de surveillance, sont plus rigoureux qu’à l’ordinaire sur les horaires parce que le Chef mord les retardataires. Et les 3e ont des pauses à des moments où la cour est normalement déserte. Le ronronnement de l’établissement est chamboulé dans un silence étonnamment respectueux.

Ce matin, alors que nos visages prenaient le soleil et attendaient le bus, j’ai attrapé une manche qui se faufilait derrière moi. « Il faut que je te le dise comment de ne pas passer au bord du quai avec toute cette circulation ? » Pardon Madame et retour au groupe. Compter les têtes et les tickets, rentrer, élèves enjoués et nous itou, retrouver nos pénates pros et ce temps encore un peu plus désossé par la sortie scolaire, la température douce et les odeurs de café en terrasse.

L’après-midi à été… brumeux, cotonneux, duveteux… mou, doux, saoul… lent, flottant, indolent… lâche, flasque, molasse… fouilleur, humeur, frimeur… balourd, en somme.

J’ai tweeté « J’aimerais pouvoir prendre l’atmosphère du CDI de cet après-midi et le garder dans une boite. Pour ce qu’il avait d’étrange. » et Dame Ambre l’a mis dans ses favoris.

Il y avait quelque chose d’insolite dans l’éther du CDI.

Jeudi confession

Je pense que je ne suis pas une mauvaise profdoc sur mon terrain. Mais si on me demandait conseil, il y a beaucoup de choses que je fais (et assume), que je contre-indiquerais. Je ne me sens également pas du tout au point sur de nombreux aspects de mon métier – pas forcément les principaux mais pas non plus les plus anodins – et j’ai perdu de vue la Théorie – et pas seulement celle qui ne sert qu’à passer les concours, celle qui aide à évoluer non pas en suivant le courant mais en l’anticipant. Je ne stagne pas pour autant. Je mets en place de nouveaux projets tous les ans, je fais progresser les anciens. J’assume complètement ma manière faire mon travail. Mais je sais qu’elle est critiquable et à critiquer.

3 réactions

  • 1De Little wild lily – 20/02/2014, 22:28

    Le chameau sauvage !!!! J’ai adoré ce bouquin et je l’avais oublié jusqu’à ce que je lise ton article ! J’espère que ce sera une aussi bonne lecture pour toi que ça l’a été pour moi, il y a des années 😀
    (oui oui, on dirait que je grandis ^^ merci pour le lien, et saches que même si je ne commentes pas souvent, je te lis toujours. Et que j’aurais aimé t’avoir en profdoc <3)
    bisous
  • 2De Anna – 21/02/2014, 10:48

    Sur ton dernier point : tu serais donc un être humain ? ;-)

  • 3De Lizly – 25/02/2014, 12:28

    @Little wild lily : Je me régale de lecture. Pour le reste, je sais que tu me lis ^^ Et ne paris pas trop tout de même, tu ne m’as jamais vue sur le terrain…

    @Anna : ça ne fait jamais de mal de le préciser.

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