Mais hier, encore, assis, il basculait.
A la mi-août, il a eu 8 mois. A la mi-août, il a un peu eu 16 mois. On est tombé à la renverse dans l’âge qu’il aura toujours maintenant : plus vieux hors moi que dans le lac creux de mon ventre. Et comme pour fêter cela, il a commencé à se déplacer pour de bon dans un mélange de quatre pattes peu efficace et de crapahute sur le ventre à la force des bras.
Et c’est vertigineux.
En rentrant chez nous, on a fini de surélever, de fixer, de cacher. En rentrant chez nous, on a baissé le lit d’un niveau et rangé le transat à la cave.
Son transat. Ça fait quelque chose.
Il se déplace, défait nos lacets, râle quand il est contrarié, garde une idée en tête ne se laissant plus aussi facilement distraire de ses objectifs, joue à « coucou bébé », a mâché le coin d’un livre-en-papier, trouve chaque prise électrique d’une pièce en moins d’une minute chrono. Il tête les compotes en gourde, choisit précisément l’angle de l’anneau de dentition qui soulage le mieux, couche son Totoro sur son ventre et non plus l’inverse, ne s’endort plus dans la poussette, attrape les jouets en hauteur, se fait rire, jette la tétine loin du lit quand il ne veut pas dormir, se tient droit contre nous quand on le prend sur un bras.
Mais endormi tout contre moi dans la rue, mon bébé porté, il est pourtant encore si petit.
La semaine prochaine, il commence sa nouvelle crèche. Sa rentrée à plein temps. Ou alors est-ce la mienne. Septembre qui arrive, le mois du recommencement annuel la saveur si singulière cette fois.
Il grandit.
Et c’est vertigineux.
une réaction
1De Anna – 29/08/2015, 16:24
Oui, hein. *soupir, mais heureux*